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High-Tech Made In France : la nouvelle conquête

Sans notre énorme chômage, le réveil né de l’impact des nouvelles technologies et des initiatives l’accompagnant ne se serait peut-être pas produit. Dans son sillage, un courant capable de nourrir la création d’activités productrices sur notre sol s’étend très au-delà du périmètre de la high-tech. Sous certains angles, mais pas tous, nouvelles technologies et made in France relèvent d’un même combat. Pour mieux comprendre, voici quelques repères.

1) Le Bionic Bird, un drone-oiseau robotisé qui se contrôle aux seuls mouvements de main (bio-mimétisme).

2) Las Vegas : Emmanuel Macron épaule la French Tech dans sa conquête des marchés.

Pour notre industrie, le futur est un présent

Durant des siècles, les spécialités furent régionales. En France, le Nord dominait les filatures, les mouchoirs venaient de Cholet, les couteaux de Thiers, les lunettes du Jura. Cela grce à la combinaison de ressources de proximité – minerais, sols favorisant certaines cultures ou chutes d’eau sources de force motrice – avec les initiatives d’individus entreprenants. Des fondateurs ont ainsi fait naître des marchés, construit des images de marques, tout en générant localement les bassins de mains-d’oeuvre et d’expertises nécessaires pour assurer la production et l’innovation. Et il ne fut pas rare que des » confrères « (ou concurrents) viennent alors profiter des circonstances ainsi créées pour prendre le sillage des pionniers, consolidant la réalité des spécialités régionales. Aujourd’hui, de tels phénomènes n’ont pas disparu. Cependant, ils ne se produisent plus localement, mais dans les régions d’un monde devenu petit, transports rapides et télécommunications aidant.

L’Asie et l’électronique, la Californie et l’informatique et ses dérivés sont parmi les multiples exemples soulignant cette mise à l’échelle de la mondialisation des marchés. Dans l’ordre industriel planétaire, des chaînes de compétences et de savoir-faire allant de la R&D la plus fondamentale à la production finale sesont constituées. En Asie, Japon, Corée du Sud, Chine,Taiwan, etc., l’électronique vit dansune quasi autosuffisante bien huilée. Qui plus est, elle se situe en aval d’une puissante industrie chimique, maillon qui invente et fabrique pour elle les matériaux très élaborés aptes à constituer le coeur des composants clés qui animeront ses produits finis. De cette réalité est née la conviction selon laquelle l’électronique ne pourrait plus venir que de cet Extrême-Orient dont les coûts salariaux ne sont que des atouts quasi secondaires. Fille naturelle de l’électronique, la vague numérique tempère pourtant cette vision.

C’est pour l’hexagone le moyen de recoller au peloton des activités technologiques les plus avancées.

Quand la mondialisation a du bon

Depuis quelques années, changement de décor. Les technologies numériques se propagent simultanément sur tous les continents. Finis les décalages comme celui constaté jadis entre la bondissante Amérique et la classique Europe, toujours en retard de quelques années. Les aptitudes sans cesse décuplées des matériels et la phénoménale puissance des moyens de transmission – satellites, fibres, cbles, lumière…- mondialisent aussi les nouveaux usages. Pour la première fois, une ère technologique inédite avance à cadence identique sous tous les horizons.

Même les pays en voie de développement adoptent massivement la nouveauté sans passer par les techniques classiques devenues coûteuses et obsolètes.
Quant aux équipements de cette nouvelle révolution, ils ne sont plus seulement faits d’électronique. Ils rassemblent de multiples ingrédients, du concept jusqu’aux styles de vie.
Ainsi, concernant ce qui peut se fabriquer en France, la donne change radicalement. Pour tout créateur ou entrepreneur, l’unité de temps planétaire désormais prépondérante permet d’imaginer et de structurer des développements visant les plus larges échelles.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, ce Made in France peut se fondre dans un courant d’innovation situé dans des technologies de pointe. Si les différences de coûts de main d’oeuvre risquent de subsister encore longtemps au gré des latitudes, interdisant sur notre territoire des productions plus massives que complexes, elles tendent à s’émousser. La Hightech y contribue, car elle requiert de plus en plus d’intervenants hautement qualifiés, à l’image de ceux qui, sur notre sol, savent déjà mener à bien la production d’Airbus, de Rafale, de trains à grande vitesse, de satellites et de leurs lanceurs, etc.

Matière première : les (bonnes) idées

Cette possible revanche sur une époque où rien ne semblait permis hors du recours aux lointains bas salaires est devenue l’opportunité à ne pas manquer. C’est pour l’Hexagone le moyen de recoller au peloton des activités technologiques les plus avancées, et en termes d’emploi, de pouvoir compenser ce qui se perd dans les méandres de la compétitivité. Il reste à ne pas se priver des moyens indispensables pour réussir et faire persévérer ceux qui s’engagent dans cette prometteuse conquête. Une nécessaire compétitivité ne suffit pas. Les enjeux imposent de donner aux jeunes pousses les moyens de se structurer solidement pour ne pas se faire croquer par quelques géants, sans oublier les armes pour protéger leurs innovations contre les éternels et inévitables copieurs (brevets, modèles, marques…). En hauts lieux, le défi semble avoir été appréhendé, comme en témoignent les initiatives de la French Tech. Il reste que l’ère numérique ne manque pas de compétiteurs. Si l’opportunité est grande, la tche s’avère colossale.

Par Guillaume Bornier

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